Au nord-ouest de la Namibie, le Kaokoland, situé à la frontière de l’Angola, abrite un des plus beaux peuple du monde. Voici ces mythiques Himbas. Peuple de pasteurs semi nomade, les Himbas se consacrent essentiellement à leur bétail. Un élément si important de leur vie que le plus beau compliment que l’on puisse faire à une femme, c’est de lui murmurer à l’oreille qu’elle ressemble à une petite vache rousse ! « Un Himba sans troupeau n’est pas un Himba »…
C’est tout dire de l’importance de cet amoureux aveu. D’ailleurs, la belle teinte acajou dont elles se parent le corps rappelle la robe de leur animal fétiche. Chaque jour, les rituels de beauté sont immuables. Les femmes prennent de l’hématite, une pierre rouge qu’il faut une fois par mois aller extraire d’une carrière de la région quand on ne l’achète pas. Reste ensuite à la réduire en une poudre la plus fine possible. Puis, elle est mélangée à de la matière grasse animale autrefois conservée dans une corne.
Dans l’intimité de leur case, les femmes s’enduisent de la tête (chevelure comprise) aux pieds de cet onguent qui rend leur peau soyeuse et les protègent des rayons du soleil. Les enfants ont droit au même traitement. Vient ensuite l’habillage… Les jupettes en peau de chèvre plissées sur les fesses découvrent juste le haut des cuisses. Chaque jour, le vêtement est graissé longuement pour éviter qu’il ne durcisse et rende la marche inconfortable. Puis, un petit brasero est allumé, on y dépose quelques plantes odorantes (bois des arbres mopane, tout autre parfum est proscrit) et on coiffe le tout d’un cône en branchages sur le quel est posé la jupette. C’est le pressing Himba !
Puis, c’est au tour des bijoux… De lourds colliers ornent le coup des femmes. Lorsqu’il comporte un coquillage, c’est signe de fécondité et indique qu’elles sont en âge de procréer. Parmi les autres caractéristiques de l’ethnie, les coiffures. Chacune signifie quelque chose et porte donc un nom différent. Les femmes se tressent d’abord les cheveux avant de les enduire avec de une mixture ocre appelée «otjize ». Avant la puberté, les filles n’ont droit qu’à deux tresses, le nombre augmente la puberté passée. Puis vient l’erembe, coiffe en peau de chèvre portée par les femmes mariées alors que l’ekori est porté pour le mariage ou les cérémonies. Le rôle des femmes est donc essentiel au sein de cette communauté qui se bat pour conserver ses traditions ancestrales. Un mode de vie inchangé depuis la nuit des temps.