Tradition du Nord de la France, la colombophilie est issue de la colombophilie militaire. L’armée a en effet toujours utilisée des pigeons pour communiquer entre les lignes, prévenir les secours ou même espionner l’ennemi avec des appareils photos miniatures. Un monument aux morts leur rend hommage à Lille alors que la caserne du Mont Valérien, près de Paris, abrite encore quelques pigeons et un musée en leur honneur. Y est exposé le pigeon Vaillant, héros de Verdun. Il fut le dernier pigeon lancé des lignes françaises avant la prise du fort par les Allemands.
La colombophilie est l’art d’élever des pigeons voyageurs pour les engager dans des courses et concours. Les pigeons voyageurs portent des bagues matricules qui permettent leur identification et sont élevés dans des pigeonniers ou colombiers. Les pigeons voyageurs sont de véritables athlètes car ils sont capables de voler 1000 km sans s’arrêter à 100 km/h et ont la faculté innée de s’orienter spontanément. Quelque soit l’endroit duquel il est lâché, le pigeon voyageur regagne toujours son colombier.
Les coulonneux possèdent souvent des dizaines de pigeons qu’ils font voler le printemps et l’été lors de concours de distance de plusieurs centaines de kilomètres. Les champions peuvent valoir des milliers d’euros. Transportés par camions sur les lieux des lâchers (sud de la France, Espagne…), ils sont tous libérés en même temps. Le gagnant est celui qui regagne son pigeonnier le plus vite. L’ heure d’arrivée de chaque pigeon est enregistrée dans un appareil qui fait fonction d’horloge imprimante appelé constateur.
La Fédération Colombophile Française regroupe 11.000 colombophiles dans 750 associations. Elle est basée à Lille.